Que penser du Plan d’Epargne Logement (PEL) et du Compte d’Epargne Logement (CEL) ? Sont-ils utiles ? Ils connaissent en effet un regain d’intérêt, parce que leur rémunération a connu une belle hausse.
Alors peut-on compter sur son PEL ou son CEL pour réaliser un projet d’achat immobilier ? Faut-il ouvrir un plan ou un compte d’épargne logement en 2023 ?
PEL et CEL : leurs points communs
Ces deux produits classiques d’épargne, dédiés à l’immobilier, ouvrent droit à des prêts réglementés, qui peuvent intervenir en complément d’un prêt principal. Le montant des prêts est variable en fonction des intérêts acquis pendant la période d’épargne et de la durée du prêt, dans la limite d’un plafond. Les prêts PEL (92 000 € maximum) et CEL (23 000 € maximum) cumulés ne peuvent pas dépasser 92 000 €.
Leur taux de rémunération est passé à 2% pour les PEL ouverts à partir du 1er janvier 2023 et pour les CEL ouverts à partir du 1er février 2023.
Les plans ouverts avant cette date conservent leurs taux d’origine (par exemple 1% pour les PEL depuis août 2016).
Un seul PEL et un seul CEL par personne, mais les deux peuvent se cumuler.
Les versements sont plafonnés : 61 200 € pour les PEL et 15 300 € pour les CEL (contre 22 950 € pour les livrets A).
Il faut cependant savoir que les intérêts de ces deux produits d’épargne sont fiscalisés (contrairement à ceux du livret A), ce qui peut par exemple ramener la rémunération nette d’un PEL à 1,4%.
Le PEL, ça fonctionne comment ?
Quelles contraintes ?
Avec un Plan Epargne Logement, il faut attendre 4 ans après son ouverture pour pouvoir débloquer les fonds.
Des versements réguliers sont imposés, avec un minimum de 540 € par an.
Lorsqu’on veut débloquer des fonds sur son PEL, même partiellement, cela entraîne automatiquement sa fermeture.
Quels avantages ?
Un PEL ouvert en 2023 rapporte plus mais le taux de crédit auquel il donnera droit est plus élevé : 3,20 % contre 2,20% pour les PEL ouverts depuis août 2016.
Ceux qui sont titulaires d’un PEL ouvert avant cette date continuent à bénéficier du taux de rémunération d’origine. En effet le taux bloqué est fixé par l’Etat et de manière définitive à la date d’ouverture du PEL.
Selon la date d’ouverture de votre PEL, vous pouvez même avoir droit à une prime d’Etat.
Et le CEL, ça fonctionne comment ?
Il faut attendre 18 mois après l’ouverture du CEL avant de pouvoir accéder à un prêt immobilier à taux réglementé. Là aussi, il faut avoir acquis un minimum d’intérêts.
Il faut effectuer un premier versement d’au moins 300 euros, puis les versements suivants doivent être d’au moins 75 euros, mais sans échéances obligatoires comme avec le PEL.
L’avantage est que vous pouvez faire des retraits à tout moment, tant que le solde reste à 300 euros minimum.
De bons placements
Et en ces temps incertains, il peut être prudent et intéressant d’ouvrir un PEL et/ou un CEL et de les alimenter en vue d’un achat immobilier. Et cela à deux titres :
- tout d’abord parce qu’ils ouvrent droit à des prêts immobiliers dont les taux, s’ils sont encore élevés aujourd’hui, ont l’avantage d’être fixés et de ne plus pouvoir augmenter.
- mais surtout parce qu’ils permettent de constituer une épargne, qui plus est bien rémunérée.
Au final, dans un contexte de hausse continue des taux d’intérêts du crédit immobilier, atteignant en moyenne aujourd’hui 4 % sur 25 ans, placer de l’argent sur un compte d’épargne logement déjà existant, ou en ouvrir un, semble être une solution intéressante pour se constituer un apport personnel. Quoi qu’il arrive, ces placements ne seront pas perdus. Même en cas de besoin imprévu avant le délai minimum pour débloquer les fonds, on peut utiliser ceux-ci quitte à devoir fermer le compte.
Donc n’hésitez pas à épargner sur un CEL ou un PEL pour vous constituer un apport personnel, la plupart du temps nécessaire pour obtenir un crédit immobilier.
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